Chers lecteurs,
Qui donc est cette femme ? Au cœur de l’été, beaucoup de chrétiens aiment se retrouver pour fêter la Vierge Marie en son Assomption. Mais pourquoi donc ? Qui donc est cette femme ?
Qui donc est cette femme, qui après les douleurs de l’enfantement, sera au pied de son Fils crucifié ?
Comment ne pas penser à tant de femmes de notre terre ?
Ces femmes qui, aujourd’hui, savent le secret en elles fécondé ?
Mais qui donc sont ces femmes qui, aujourd’hui, mettent un enfant au monde dans la joie ?
Qui donc sont ces femmes, qui, aujourd’hui, se battent pour nourrir leur enfant ?
Qui donc sont ces femmes, mères d’un enfant torturé dans un pays en crise ?
Qui donc est cette femme, Marie, qui participant à la vie du monde, en transforme la face et que nous célébrons ce 15 août élevée au ciel ?
Qui donc est cette femme, dont l’image habite nos églises et nos sanctuaires ?
Dans le quotidien de sa vie, Marie révèle celui qu’elle met au monde. Elle porte Dieu en elle, dans tous ses combats.
Marie est plus que ce que nous en percevons ! Comment regarder les statues aux couleurs parfois criardes ou, au contraire, trop ternes, sans souffrir de l’image donnée ? On a peut-être trop fait de cette femme dynamique et répondant, de sa vie, à un appel, une figure pâle et doucereuse. C’est vrai, on sait peu de choses de Marie, mais rien de ce qui est dit n’en fait une personnalité fade. Sa prière, son magnificat sont loin d’être une succession de phrases mièvres !
Quelle fougue ! Quelle énergie ! Rien n’est petit dans ses paroles : paroles vigoureuses et justes par lesquelles la Vierge fait l’éloge de Dieu ! En Marie, tous les justes de l’Ancien et du Nouveau Testament peuvent contempler avec joie, l’accomplissement des promesses de Dieu, la réalisation parfaite de toutes les espérances, de toutes les prophéties !
Marie révèle sa parfaite disponibilité à la Parole de Dieu. Souvent, en voulant mettre en relief la totale disponibilité de Marie, on met sur ses lèvres un simple « oui ». Mais on oublie combien ce oui suppose d’engagement, de réflexion, de vitalité, d’effacement et d’énergie ! Marie a une foi totale en l’accomplissement de la Parole de Dieu dans le peuple et en elle.
En disant tout ce qu’elle pense de Dieu, Marie ne parle pas comme une servante parle de son maître, mais comme une femme parle de son bien-aimé ! Rien n’est fade, rien n’est petit, mais tout est humain, riche de sens. Là, le peuple de Dieu se retrouve. Elle est femme parmi les femmes, mère parmi les mères, mais seule à avoir accepté un Messie, un Sauveur différent des plans qui pouvaient être les siens.
Le peuple de Dieu qui se rassemble au cœur de ce mois d’août pour célébrer Marie ne s’y trompe pas. Personnellement, j’étais très heureux de célébrer l’Assomption de Marie l’an dernier à la grotte du Roquet à Betton, dans ce beau cadre propice au recueillement et à la fête. Je vous invite à nous rejoindre pour ce temps de prière et de fête à la grotte de Betton ou à l’église de Melesse, ce 15 août.
Bonne fête à tous !