En prenant une comparaison avec les différentes parties d’un repas, Frédéric Amelot (membre de la Pastorale de la Création) annonce le déroulé de la soirée qui réunit environ 25 participants.
1. C’est la vidéo du Jour du Seigneur "Qu’est-ce que je mets dans mon assiette ?", un épisode de la série Génération Laudato Si, qui lance le thème de la soirée.
Les 2 intervenants expliquent comment pour eux tout est lié, le lien écologie intégrale/alimentation/modèle agricole (avec également un témoignage à Madagascar), l’apport de l’encyclique pour comprendre ces interdépendances et comment cela nous ramène à Dieu dont le royaume peut être comparé à un grand festin. La pratique du Benedicite peut nous permettre de réaliser la louange de la Création et nous relier à nous-mêmes, aux autres et à Dieu.
2. Le débat qui suit reprend cette belle idée d’un Benedicite qui serait plus large que celui auquel on pense spontanément. Cela permettrait de réaliser le temps nécessaire à la préparation d’un repas, de chercher à connaître les producteurs, de prendre conscience de l’importance de nos choix … Les écueils auxquels on se confrontent sont cependant bien présents : priorités économiques, poids de la culture dans d’autres pays mais aussi dans les quartiers en mal d’éducation, arbitrages familiaux…En particulier, la sensibilisation des enfants n’est pas toujours évidente (cependant on sent dans la jeunesse un désir de revenir à plus de sobriété, une participante évoque des ateliers cuisine, avec un objectif « consommer local », organisés en milieu étudiant).
Une petite discussion s’attarde sur des pratiques de consommation à l’opposé :
- des caddys trop remplis de produits avec des plats préparés qui gagnent du temps pour les préparations au quotidien mais finissent par couter cher ;
- prendre un abonnement de paniers de légumes et vivre avec les saisons, ce qui est finalement plus simple (si on maîtrise les risques de pourriture !).
Pour conclure ce premier débat, le père Henri Chesnel nous fait réaliser que la nourriture se reçoit comme la foi. Ce n’est pas l’individu qui est au centre.
3. Retour aux textes ensuite avec Samuel Marquet qui présente une synthèse sur comment la Bible nous parle des aliments. Les références sont nombreuses (au moins 103 versets).
Quelques repères sont donnés :
- Genèse avec l’importance des végétaux (Adam et Eve sont les premiers végétariens !) ;
- Exode avec le don du pain (la manne du désert) ;
- Deutéronome et Isaïe avec le thème du festin et l’accomplissement du « manger ensemble » ;
- Mathieu et le livre des prophètes qui rappellent qu’il n’y a pas d’aliment impur ;
- Jean avec le Pain de vie et la symbolique eucharistique.
4. Pour rentrer dans le concret, la 2ème partie de la vidéo est projetée. Comment changer notre manière de manger ?
Différents exemples peuvent nous inspirer :
- un traiteur lyonnais avec un objectif « zéro déchet » et qui communique sur les quantités de déchets non produits ;
- une association « Mieux manger au cinéma » qui propose des aliments plus respectueux de l’écologie ;
- une autrice qui a écrit un livre concret « Ma petite cuisine Laudato Si »…
Alors comment progresser ? Au niveau individuel, on peut garder le même budget, être en lien avec le local et manger moins de viande. L’échelon de l’action collective reste incontournable avec les règles européennes qui permettent aussi des avancées (exemple : refus des aliments liés à la déforestation).
Les efforts que se fixent les 2 intervenants de la vidéo et qui nous concernent finalement tous :
- embarquer les autres ;
- réduire la part des aliments transformés ;
- faire de la préparation des repas et des repas eux-mêmes des temps conviviaux en lien avec la Création.
5. Le débat se réengage sur des actions qui pourraient être imaginées au niveau paroissial et différentes suggestions sont lancées :
- valoriser les repas à la "Table de Léontine Dolivet" ;
- promouvoir les AMAP (sorties de messe certains dimanches ?) ;
- proposer les surplus de nos jardins à la communauté ou aux épiceries solidaires ;
- collecte du pain rassis pour l’association « Pain contre la faim » (mais ne vaut-il pas mieux éduquer à ne rien jeter ?)…
A l’issue de cette soirée et avant la prière chantée avec le psaume de la Création, Samuel annonce trois nouvelles initiatives à noter dans les agendas :
- une marche depuis l’église de Melesse le 7 mai à 19h qui reprend la tradition des rogations ;
- un « pèlerinage vélo » depuis nos différents clochers le long du canal et jusqu’à Ste Anne des bateliers le dimanche 7 juillet et le dimanche de la Création le 6 octobre.
Membres de la Pastorale de la Création
- Père Henri Chesnel
- Delphine et Frédéric Amelot ;
- Laurence Plassard ;
- Agnès et Dominic Gamon ;
- Samuel Marquet ;
- Françoise Misériaux
Contact
- Agnès et Dominic Gamon
- labouliere.gamon@gmail.com